Note de l’auteur : Nous conseillons aux jeunes Bloop de demander à un adulte de lire ce chapitre avant eux, afin de s’assurer qu’il leur convient.

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Vous avez décidé qu’Eric doit désamorcer la Mine sous-marine, et les Bloop acquiescent, avec une grande appréhension.

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Le silence oppressant est brisé par un bruit sourd et métallique qui résonne à travers le bateau. Les Bloop se retournent d’un seul mouvement, leurs yeux écarquillés par la terreur. Une mine s’est accrochée à l’arrière du navire. Le bouclier, leur unique protection, vacille sous la pression, sa lumière bleue pulsant faiblement avant de s’éteindre complètement. La mine, maintenant en contact direct avec la coque, semble prête à les condamner à un funeste destin.

Sam le Chef, se tourne vers Bob, son visage pâle trahissant sa peur. - Bob, que fait-on ? hurle-t-il, la panique perçant chaque syllabe.

Bob, normalement si calme et maître de lui, est livide.
- Il n’y a rien à faire, répond-il, d'une voix tremblante. Le bouclier est hors service, la mine va exploser. Nous sommes perdus. 

Eric le constructeur, se lève avec détermination.
- Non, nous ne sommes pas perdus, dit-il, d'une voix empreinte d’une confiance qui semble défier le danger imminent.

Il se dirige vers l’arrière du bateau, là où la mine est accrochée, prêt à affronter le péril pour ses amis.

Maya la cuisinière, tente de le retenir.
- C’est trop dangereux, proteste-t-elle, la peur au ventre.

Mais Eric, avec un regard rassurant, se dégage doucement.
- C’est notre seule chance, insiste-t-il. Je vais revenir, ne t’en fais pas.

Zoé l’exploratrice observe la scène avec admiration.
- Sois prudent, lui dit-elle, soutenant son geste héroïque par ses paroles.

Dans un silence trompeur, il avance lentement vers la mine qui menace leur navire. La tension est palpable, chaque Bloop retient son souffle tandis qu’il s’approche de l’engin mortel. La mine, tel un monstre d’acier, est ancrée solidement au bateau.

Eric, avec toute la concentration dont il dispose, positionne la pince coupante autour du fil. Ses mains sont stables, mais son cœur bat la chamade. Il ferme les yeux, une prière silencieuse sur ses lèvres, et serre la pince. Un clic, sec et définitif, rompt le silence oppressant.

Il ouvre les yeux, et pendant un moment, il ne fait que respirer, laissant le soulagement inonder ses sens. La mine est désactivée; ils sont en sécurité. Eric lâche la pince, son bruit métallique résonnant comme un écho de leur récente épreuve. Il se retourne, un sourire fatigué mais triomphant aux lèvres, et fait un signe de la main à ses amis. Ils répondent avec des regards mêlés d’angoisse et de fierté, leurs yeux brillants d'une gratitude inébranlable.

Mais il ressent une douleur soudaine et fulgurante qui le traverse de part en part. Il baisse les yeux avec incrédulité et voit le rouge sombre du sang qui s’échappe de sa poitrine, tachant le bois du pont de leur navire autrefois immaculé. La réalité de la situation le frappe aussi durement que l’éclat de métal qui a trouvé refuge dans son corps.

Il était trop absorbé par sa mission, trop concentré sur le salut de ses amis pour remarquer le danger qui se cachait dans l’ombre de leur victoire. Ses jambes cèdent sous lui, et il s’effondre sur le pont, la poitrine transpercée par un morceau de la mine qu’il venait de désarmer. Le métal froid et impitoyable est un rappel brutal de la fragilité de la vie.

Ses amis, témoins de la scène, accourent vers lui, leurs visages déformés par la peur et la tristesse. Maya est la première à atteindre Eric, ses mains tremblantes cherchant désespérément à arrêter l’hémorragie.
- Reste avec nous, Eric, supplie-t-elle, ses larmes se mélangeant au sel de l’océan.

Sam le chef se joint à elle, posant une main sur l’épaule d’Eric dans un geste de soutien silencieux.
- Tu as été notre héros, murmure-t-il, avec une gratitude teintée d’un chagrin profond.

Zoé se tient à côté d’eux, sa main trouvant celle d’Eric dans un dernier geste de camaraderie.
- Ton courage restera gravé dans nos mémoires, dit-elle, sa voix ébranlée par l’émotion.

Eric les regarde, ses yeux reflétant l’amour et la fierté qu’il ressent pour ses compagnons. Il voudrait leur parler, partager un dernier moment de connexion, mais les mots lui échappent. Sa conscience s’estompe, et il glisse dans l’obscurité, son souffle devenant de plus en plus faible, laissant ses amis dans l’incertitude et l’angoisse de ce qui va suivre.

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Le navire des Bloop, tel un fantôme échappé des griffes de la mort, glisse sur les eaux en portant en son sein une atmosphère lourde de chagrin. Les visages des Bloop, éclairés par la lueur vacillante des lanternes, sont empreints d’une tristesse profonde, leurs yeux reflétant non pas le soulagement d’une échappée belle, mais la réalité douloureuse de leur vulnérabilité. Au milieu d’eux, Eric repose, son souffle laborieux luttant contre le voile sombre qui menace de l’engloutir.

Le bateau, guidé par les étoiles et les courants anciens, se dirige vers le passage des sages, un lieu enveloppé de mystères et de guérison. Mais avant que le navire puisse atteindre cette enclave sacrée, l’équipage sait qu’un refuge est nécessaire, un lieu où ils pourront panser les blessures de leur ami et permettre à son esprit de se rétablir. Comme si les cieux eux-mêmes répondaient à leur appel silencieux, le destin les conduit à une petite île isolée, un havre de verdure et de paix qui se dresse fièrement au milieu de l’océan sans fin.

C’est une terre drapée dans les brumes du temps, un endroit où les légendes murmurent encore à travers les feuilles et les vents. On dit que les sages d’autrefois venaient ici pour se retirer du monde, pour écouter les histoires que seule la nature pouvait raconter. Ils cherchaient la sérénité dans le chant des cascades et le réconfort dans le souffle des arbres.

Après avoir accosté sur l’île, les Bloop se tiennent émerveillés devant ce sanctuaire oublié, un éden où la nature a tissé un tapis de verdure et de floraisons éclatantes. Les fleurs exotiques, aux parfums capiteux, s’ouvrent comme des joyaux sous le regard bienveillant du soleil.

C’est dans ce havre de paix que réside Griselda la Guérisseuse, dont la renommée traverse les mers. 


Griselda la guérisseuse, est une figure emblématique de l’île, une femme dont la réputation de soigneuse s’étend bien au-delà des eaux azurées qui bordent son domaine. Dans son sanctuaire où la nature a déployé son opulence, Griselda se meut avec une assurance tranquille, ses mains délicates préparant des remèdes aux pouvoirs presque miraculeux. Vêtue d’une robe aux teintes de l’océan et des yeux d’un vert profond, elle incarne la sérénité et la force tranquille des marées. Dans son havre de paix, elle offre un refuge aux âmes fatiguées et aux corps meurtris, les enveloppant d’une aura de guérison qui résonne avec le chant harmonieux de l’île.

Sous un toit naturel formé de feuilles et de lianes, Griselda accueille les Bloop avec une douceur spontanée. 


- Bienvenue, enfants de la mer, dit-elle d’une voix rassurante. Ici, sous mon toit, la vie et l’espoir partageront votre salut.

Autour d’elle, les onguents et les potions préparés à partir d’herbes rares et de fleurs cueillies à l’aube émettent un parfum enivrant.

- Chaque herbe, chaque fleur possède une chanson, explique-t-elle en mélangeant délicatement ses ingrédients. Et leurs mélodies s’élèvent pour apaiser les maux du corps et de l’esprit. Allongez votre ami, le temps presse.

Les Bloop, touchés par sa dévotion, se rassemblent autour d’Eric, dont le souffle ténu semble se renforcer au fil des minutes.
- Vous voyez, commence-t-elle, la mer est une mère généreuse. Elle recèle des trésors que l’on ne trouve nulle part ailleurs sur terre.

Elle tient dans sa main une poignée d’algues brunes, leurs frondes lisses et humides dans la lumière tamisée de sa demeure.
- Ces algues, les Phéophycées, sont bien plus que de simples plantes. Elles sont le chant de guérison de la mer. L’alginate qu’elles contiennent est un baume pour les blessures du monde.

Avec des gestes précis et attentionnés, Griselda écrase les algues dans un mortier de pierre, libérant un gel épais et translucide.
- L’alginate, explique-t-elle, est un polysaccharide naturel. Il absorbe l’humidité et forme un gel protecteur, créant ainsi un environnement idéal pour la cicatrisation des plaies.

Elle regarde Eric, allongé et pâle, mais toujours vivant.
- Ce gel, une fois appliqué sur une plaie, peut accélérer la régénération des tissus et réduire l’inflammation. C’est un cadeau de la mer, une mélodie qui murmure à la peau de se réparer. La mer nous enseigne, que même dans les profondeurs, il y a de la lumière, et que dans chaque créature, l’espoir y brille.

-Regardez, murmure Zoé, les yeux brillants d’espoir. Il respire plus librement, comme si l’éclat de Griselda le ramenaient à nous.

- La force de la vie est puissante, répond Griselda en posant une main sur le front d’Eric. Elle danse dans chaque souffle, dans chaque battement de cœur. A présent, sortez, laissez votre ami se reposer.

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Le crépuscule enveloppe l’île d’une lumière dorée, et les Bloop se retrouvent au bord de l’eau, le clapotis des vagues accompagnant leur conversation. Ils forment un cercle, chacun portant en lui le poids des récentes épreuves et la lueur d’espoir pour leur ami.

Sam rompt le silence qui s’est installé entre eux.
- Ces derniers jours ont été une véritable tempête, dit-il, son regard se perdant à l’horizon. Mais nous avons traversé cela ensemble, et nous le referrons si nécessaire.

Maya hoche la tête, ses mains se tordant nerveusement.
- Je ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour Eric, confie-t-elle. Il est si fort, et pourtant, le voir ainsi… Cela me brise le cœur.

- Griselda est la meilleure chance qu’il ait, assure Zoé. Je ne sais pas pourquoi, mais j’en suis certaine. D’ailleurs, il me semble que je l’ai déjà vu quelque part..

Bob, les yeux fixés sur les étoiles naissantes, ajoute sa voix à la conversation.
- Nous devons aussi penser à l’avenir. Le passage des sages nous attend, et avec lui, de nouvelles aventures. Nous devons rester forts, pour Eric et pour Bloopopolis !

Eric, bien qu’absent, est au cœur de leurs pensées.
- Il aurait voulu que nous gardions espoirs, murmure Sam, un sourire triste aux lèvres. Et nous le ferons. Pour lui, pour nous et pour l'avenir de notre monde.

Les étoiles scintillent, témoins silencieux de leur dilemme. Les Bloop, unis par l’amitié et la loyauté, savent qu’une décision doit être prise, une décision qui façonnera non seulement leur destin mais aussi celui de Bloopopolis.

“La destruction causée par les humains nous a pris tant de choses, murmure une voix cachée dans l’ombre. Il faut que cela cesse, par n’importe quel moyen, mais cela doit cesser, et vite.“

Partir sans Eric : Les Bloop, le cœur lourd, décident de reprendre leur voyage sans Eric, laissant leur ami entre les mains capables de Griselda. Ils promettent de revenir le chercher dès que possible.

Attendre la guérison d’Eric : Les Bloop choisissent de rester sur l’île jusqu’à ce qu’Eric soit complètement rétabli, et partent à la découverte de l'île.

Récupérer Eric blessé et partir chercher de l’aide ailleurs : L’équipage décide de prendre Eric avec eux, malgré son état, espérant trouver de l’aide sur leur chemin vers le passage des sages. 

Le temps est venu pour vous, chers membres de la communauté, de plonger dans l’histoire et de voter pour influencer le cours de leur aventure. Quel sera le sort d’Eric ? Quel chemin les Bloop devraient-ils emprunter ?

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